Développement personnel et Managérial ! Pas l’un sans l’autre.

Pourquoi j’inclue systématiquement du développement personnel dans l’accompagnement des managers ?

Accompagner des managers, qu’ils soient en difficulté ou pas, est mon quotidien depuis plusieurs années. Je les accompagne individuellement, le plus souvent à la demande de leur N+1, parce qu’ils rencontrent une difficulté ou parce que leur périmètre est plus grand, plus complexe et que les difficultés peuvent surgir. 

Au fil des ans, les situations les plus difficiles, pour moi, ont été celles où le manager n’est pas du tout demandeur. Il se voit attribuer une coach, moi 🙂, et se demande vraiment pourquoi. Il y a une espèce d’auto -satisfaction, tout va bien, je gère ! Je n’ai pas de problèmes ! Oh, oui, il y a X et Y, mais rien de dramatique. Des départs ? Oui, comme partout…

1. L’inconscience de soi : premier frein au développement des compétences managériales (Dunning Kruger aux manettes 😨)

L’inconscience de soi c’est un peu comme de conduire une voiture sans aucun rétroviseur et sans aucune sensibilité. Cela peut même ressembler à une vidéo gag tellement c’est fou !

Il érafle la voiture de droite, mais même pas mal ! Il ne voit pas les réactions de ses interlocuteurs. il ne voit pas qu’ils lèvent les yeux au ciel, qu’ils font tout plein de mimiques pour exprimer combien ils sont catastrophés. Il est persuadé que son jugement est le bon. Il n’envisage pas une minute qu’il puisse y avoir d’autres façons de penser. Avec lui, ou elle, tout est binaire. Blanc ou noir. Juste ou faux. Bon ou mauvais. 

Et cela lui permet de s’affirmer avec beaucoup de force, avec énormément de culot, sans douter. Il est tellement convaincant que certains se laissent convaincre… Non pas par ses arguments, ils sont absents, mais par sa force pour affirmer que le bon est à droite et pas à gauche. 

Et non, ce n’est pas un gag. 

Oui, ça peut faire rire un moment, mais très vite ce n’est plus drôle du tout. 

D’où vient l’inconscience de soi ? 

Notre enfance façonne notre compréhension de nous même et notre compréhension des autres. Elle définit qui nous devenons, comment nous nous percevons dans notre environnement, comment nous percevons les autres aussi. Plus nous avons d’interactions et de feedbacks, plus nous prenons conscience des différences, des limites, des règles, des nuances et plus nous nous individualisons. Nous prenons conscience de notre unicité, de nos talents et de nos limites. 

Pour certains, rien que l’idée de limites est insupportable. 

Les feedbacks négatifs à répétition forgent des appréhensions, voire de véritables peurs, du regard et du jugement des autres. 

Deux attitudes fréquentes. 

La première attitude, suite à un feedback négatif, est de se remettre en question encore et encore et de douter de soi encore et encore. La confiance en soi est problématique, l’estime de soi est basse. Ce profil aura tendance à rester en retrait par sentiment de manque de légitimité, par manque de connaissances, par doute. 

Autre attitude, l’affirmation de soi intempestive, comme un étalage de muscles bien gonflés. Dans cette attitude il y a peu d’écoute, peu de questionnement, beaucoup d’affirmation, une faible tolérance à la contradiction. Si cette attitude s’avère gagnante, elle fera le lit de l’inconscience de soi. 

2. Le développement personnel au service de la conscience de soi 

Le développement personnel est pour moi une formidable façon de passer de l’inconscience de soi à la conscience de soi. 

Pour plusieurs raisons. 

Zéro jugement

Dans l’utilisation des tests psychométriques, ou tests de personnalités, il n’y a ni gagnant ni perdant. Tous les profils sont “bons”. Ils ont tous des talents et ils ont tous des axes de développement. 

Balle au centre ! 

C’est très important de sortir des jugements, c’est la condition nécessaire à la prise de recul et à l’acceptation de soi.  Le développement personnel commence par la connaissance de soi. 

C’est un premier pas qui permet de définir “qui je suis” avant de définir “comment je fais”. 

Si j’ose la comparaison, quand j’achète une maison, je vais regarder l’année de construction, les matériaux, l’orientation, la taille du terrain, etc. Avant même de voir quelles transformations je pourrais réaliser. C’est la connaissance de ce qui est ! La maison est X, et Y et Z. C’est tangible, j’ai des indicateurs qui me confirment ces informations. 

J’aime bien aussi la comparaison avec le GPS. La connaissance de soi c’est prendre conscience des coordonnées de son point GPS. Me situer par rapport aux autres, pouvoir définir mon itinéraire pour aller où je veux, décider du type de terrain que je veux traverser, etc. 

Objectivité

Ces tests de personnalité s’appuient sur des données observables, tangibles, réelles. Cela remet de l’objectivité et permet de prendre du recul, de sortir de la perception subjective et des “trop”, “pas assez”. 

Comme les coordonnées GPS, elles sont et c’est tout ! 

Elles me permettent de voir si je suis objectivement plus au Sud ou plus à l’Est que mon voisin, en m’appuyant sur des données objectives. 

Cette objectivité m’aide aussi à sortir des jugements de valeur qui accompagnent souvent mes perceptions biaisées par mes peurs, mes envies, etc. 

Efficacité

La seule question devient alors : “quand je fais comme ça, est ce que j’atteins mon objectif ? Est ce que c’est efficace ? “

Si la réponse est oui, alors je continue. Et je note que dans telle situation, avec tel objectif, telle manière fonctionne bien pour moi. 

Si la réponse est non je dois changer quelque chose. Qu’est ce que je change ? Qu’est ce que j’essaie ? 

Allier Zéro jugement, objectivité et recherche d’efficacité permettent une vraie prise de conscience, sans peurs, et un changement de comportement, en douceur, guidé par la recherche d’une plus grande efficacité. 

3. Quels outils de développement personnel sont utiles pour développer les compétences managériales ?

Personnellement j’aime beaucoup le MBTI qui est fiable, complet et très efficace pour la connaissance de soi. Il permet un questionnement en profondeur. La compréhension de soi apporte toujours son effet Wahoo !  L’objectivité apporte une forme de soulagement qui prend la forme de : “Ah ! C’est pour ça que j’ai du mal à …, que j’aime beaucoup … !” 

J’aime aussi beaucoup le DISC qui est très pragmatique et apporte une belle compréhension des différences rapidement. Le DISC est génial pour la mise en action, pour comprendre comment s’adapter aux autres, pour changer de stratégie et obtenir des résultats positifs rapidement.

La combinaison de ces deux poids lourds complétés avec quelques tests plus spécifiques sur les drivers, l’assertivité, etc. assure à mes clients une évolution positive. Leur posture et leurs résultats évoluent et se transforment.  

Conclusion

Pour faire évoluer mon comportement j’ai besoin de pouvoir l’évaluer sans jugement de valeur, avec bienveillance, dans une recherche d’efficacité. 

La connaissance de soi puis le développement personnel vont me permettre de gagner beaucoup de temps, d’avoir des points de repère clairs que je peux partager avec mes collaborateurs. 

Libéré de peurs et bien outillé je peux tester, oser le changement et réussir ! 

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