Quand le stress dérape

31 Août 2022

Pourquoi et comment le stress dérape

Un certain niveau de stress est normal, et souhaitable puisqu’il est la garantie de notre adaptation aux changements. Qu’il s’agisse de changements minimes ou un peu plus importants.

Le stress peut être choisi. Et oui ! Je choisis d’apprendre une nouvelle langue, de changer de métier, de déménager, … Je choisis en sachant ce qui m’attend et je pense que j’ai les ressources nécessaires pour y arriver. Bien sûr je ressens un peu de stress mais aussi beaucoup d’enthousiasme, d’envie, d’excitation. Je suis motivée !

Parfois je ne choisis pas complètement mais ça me convient. Une promotion professionnelle, un déménagement pour suivre mon conjoint, je dois entreprendre des travaux dans ma maison, … Beaucoup de situations différentes peuvent amener des changements dans ma vie, je ne les ai pas choisis mais je m’adapte, certains me semblent même positifs.

Parfois le stress dérape…

J’ai fait un choix, je pensais y arriver mais des embuches se présentent, les choses se compliquent. J’ai mal évalué ce que ce changement implique, c’est plus intense que ce que je pensais.

Parfois les changements s’enchainent. Changement professionnel, déménagement, BB, formation, période de travail intense qui dure, exigences qui s’additionnent. J’y arrive au début et puis peu à peu je fatigue et j’ai de plus en plus de mal. Je n’en vois plus le bout. Je n’ai pas le temps de souffler et la fatigue se fait sentir. Je tends le dos. Si seulement j’avais un peu le temps de me ressourcer entre deux mais j’enchaine.

Et puis si ça dure encore je vais vraiment être en difficulté. Coucou le stress chronique…

Parfois le stress me tombe dessus de façon tellement soudaine et intense que je suis KO. Le changement est trop brutal, trop intense. Je peux même souffrir de stress post traumatique.

Dans ce schéma, côté gauche en VERT tout va bien !!

Je suis dans une boucle positive, un cercle vertueux. J’ai la sensation de me dépasser avec des challenges choisis, bien proportionnés à mes ressources.

Je fais des efforts, parfois c’est costaud mais ça passe. Et je suis fière de moi, j’avance, je me dépasse. Et une fois que j’y suis j’ai envie de recommencer ! C’est un chemin d’apprentissage, de croissance et de confiance en soi. Magnifique ! C’est dynamique et joyeux.

A droite sur le schéma, en ROUGE,  c’est beaucoup moins bien. Soit l’effort est trop intense et dure depuis trop longtemps. Soit il s’est passé quelque chose de grave, de soudain. Je n’ai même pas eu le temps de me préparer. Et peu à peu c’est comme une descente infernale. J’ai de moins en moins d’énergie. Les symptômes sont là. Au début il peut s’agir de troubles du sommeil, de sautes d’humeur, j’ai les nerfs à fleur de peau. Et puis ça empire.

Quand ça dérape voilà ce que ça peut donner…

Une cliente me partageait qu’il y a 5 ans elle a fait un burnout sévère. Un jour elle s’est levée comme tous les autres jours, elle s’est occupée de ses enfants, est montée dans sa voiture et arrivée devant l’entreprise elle était prostrée. Incapable de sortir du véhicule. Le regard dans le vide. Ce sont ses collègues qui l’ont découverte plus tard dans la matinée.

Elle n’a rien vu venir. OK, elle avait plus de travail mais ça allait ! Elle avait aussi plus de soucis à la maison, rien d’insurmontable. Elle s’occupait aussi de ses parents âgés, normal. Elle dormait peu, mais quand même pas si mal… Bref, rien de brutal mais des difficultés accumulées et qui ont duré suffisamment longtemps pour l’épuiser. Au sens propre.

 

Une autre cliente me racontait qu’elle avait senti monter le stress mais elle pensait que c’était normal. Etudiante, perfectionniste, réservée, courageuse. Elle encaissait jour après jour. Entre l’exigence académique et son perfectionnisme, la barre était tellement haute qu’elle n’était jamais satisfaite. Alors elle travaillait dur, 7 jours sur 7. Elle n’avait plus de vie en dehors des cours et du travail acharné chez elle.

 

Comment faire pour ne pas en arriver là ?

Être attentif aux signaux faibles. Mais d’abord accepter que parfois on gère mal. Parfois il y a trop de changements, ils sont trop importants, il y a des situations difficiles aussi et là reconnaître qu’on est stressé. Accepter notre vulnérabilité. Accepter que l’on n’a pas toujours le recul nécessaire et que ça nous arrive de nous laisser embarquer émotionnellement. On n’est pas en béton. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste comme ça.

Revenons aux signaux faibles :

Le sommeil ? Avoir quelques mauvaises nuits de temps en temps, ok ! Mais quand c’est récurrent, que ça devient la nouvelle « norme », NON !

L’appétit ? Il est irrégulier, ok. Prise de poids, perte de poids, on passe tous par là. Mais quand c’est trop, il est temps de demander de l’aide.

L’humeur ? Nous avons tous une humeur oscillante 😊 Mais quand même, parfois un rien nous déclenche ! Un rien nous met dans un état qui n’est pas « notre état normal ». Et d’ailleurs on s’en rend bien compte… Et puis ça abime nos relations et c’est vraiment pas ce qu’on recherche. Apprendre à réguler nos émotions c’est alors une vraie bonne idée !

Les piles de choses qui se multiplient

Les piles de dossiers, de papiers, de linge, de… que je n’ai plus la force de résorber. Je me laisse envahir de tous les côtés. Et plus le temps passe plus c’est envahissant.

La question avec les signaux faibles c’est là encore le changement.

J’étais souriante, je ne le suis plus.

J’étais assez organisée, quelques piles par ci par là, mais quand même je m’y retrouvais. Maintenant je ne m’y retrouve plus.

Je prenais facilement du recul avec humour, j’en suis incapable aujourd’hui.

Etc.

Se faire aider !

Puisqu’il s’agit d’augmenter nos ressources pour mieux gérer le stress, demander de l’aide (psychologue, médecin traitant, coach, ami.e, …) c’est souvent une bonne idée.

Parfois il suffit de pouvoir s’épancher avec un.e ami.e, mais quand ça ne suffit plus, faire appel à un professionnel c’est se donner les moyens de dépasser la “crise” dans de bonnes conditions.

C’est aussi un gain de temps !

C’est aussi du confort. Ne pas se sentir seul.e et pouvoir parler librement de ses difficultés, c’est déjà avancer. Mettre des mots sur les maux ! C’est efficace pour prendre du recul et envisager notre réalité sous un autre angle. Et puis certains professionnels donnent des clés pour réguler notre stress, rééquilibrer notre vie pro et perso, faire des choix “santé” pertinents avec cette tranche de vie.

Tu veux savoir comment une coach peut t’aider à réguler ton stress et à retrouver une vie équilibrée et épanouissante ? Contacte moi. C’est ici, c’est gratuit et c’est sans engagement.

Prends soin de toi,

Chaleureusement

Donatienne

Donatienne Del Cos

Coach et formatrice, experte en régulation du stress et des émotions, Donatienne vous aide à développer une posture stable et confiante et à renouer avec votre vitalité. En milieu professionnel elle intervient auprès des dirigeants et des managers sur la communication interpersonnelle et la cohésion, la gestion de conflits et bien sûr, la régulation émotionnelle.

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